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Duel au sommet entre deux étoiles montantes en finale

La finale en simple de la 17e édition du Challenger Banque Nationale de Saguenay opposera deux joueuses au style bien différent, dimanche, à compter de midi, au Club de tennis intérieur Saguenay. Mais peu importe la gagnante, il est clair que ce seront deux étoiles montantes à surveiller dans le ciel du tennis féminin.

La Néerlandaise Anouk Koevermans, 4e tête de série, a été la première à se qualifier après avoir vaincu la Suédoise Kajsa Rinaldo Persson 7-6(1) et 6-3. Dans l’autre demi-finale, les spectateurs ont eu droit à un feu roulant de services boulet de canon et de retour tout aussi foudroyant entre les deux protagoniste, la jeune Croate Petra Marcinko, 18 ans, et une ancienne 43e mondiale (2019), la Slovaque Viktoria Hruncakova, 26 ans, 7e tête de série. C’est finalement la cadette qui a eu le meilleur 7-5 et et 7-6(5).

Koevermans sera sans doute bien servie par sa longue portée, mais est-ce que ce sera suffisant pour contrer les coups explosifs de son adversaire? Il faudra voir dimanche qui de ces deux beaux espoirs aura le dernier mot.

Koevermans première qualifiée

En entrevue après sa victoire, la Néerlandaise de 20 ans a avoué qu’elle ne jouait pas son meilleur tennis cette semaine et qu’elle n’a pas été à son meilleur en demi-finale. «À la première manche, nous n’avions pas très bien joué toutes les deux. Il y a eu beaucoup d’erreurs et nous nous sommes comme étudiées l’une et l’autre. Dans le deuxième manche, je crois que j’en ai moins fait et c’est pourquoi je suis parvenue à prendre les devant 4-0. Par la suite, j’ai mieux joué. Je ne joue pas mon meilleur tennis cette semaine, mais gagner est une bonne sensation. Alors, je suis contente et mon second set était définitivement meilleur»,  analyse celle qui vient d’atteindre un sommet en carrière avec une 213e position (21 octobre 2024).

Quant à Kajsa Rinaldo Persson, elle s’en voudra certainement pour sa fin de match crève-coeur en deuxième manche, elle qui a commis deux doubles fautes. Tirant de l’arrière 3-5, elle a ainsi servi la victoire sur un plateau d’argent à son adversaire.

Anouk Koevermans. Photo: Rocket Lavoie

Populaire Marcinko

Si elle ne gagne pas la finale, la Croate Petra Marcinko pourra certainement se vanter d’avoir gagné de nouveaux admirateurs à Saguenay. Souriante et accessible, l’athlète de 18 ans s’est vite fait pardonner d’avoir montré la sortie à deux Canadiennes de suite, dont la championne en titre Katherine Sebov.

En demi-finale, les spectateurs ont eu droit à un feu d’artifice entre deux puissantes cogneuses  qui se sont livrées une guerre de tranchées de tous les instants. En manche initiale, chacune a gagné son service et à 5-5, difficile de prédire qui aurait le dernier mot. Puis, Marcinko est restée parfaite et a pris les devants 6-5 pour ensuite parvenir à avoir le meilleur sur Viktoria Hruncakova.

La seconde manche a été tout aussi chaudement disputée, même si Marcinko a mal digéré certaines décisions des officiels. À égalité 6-6, les deux belligérantes ont encore une fois bataillé ferme en jeu décisif. Après avoir tiré de l’arrière 1-3, Marcinko a remonté la pente pour arracher la victoire 7-5.

La championne du monde junior en 2021 et championne junior des Internationaux d’Australie 2022 était heureuse d’avoir réussi à garder son calme et l’efficacité de son puissant service face à sa plus coriace adversaire du tournoi.

« Ça a été serré du début à la fin. Je suis demeurée concentrée jusqu’à la fin. Elle servait très bien, mais je suis demeurée patiente. C’était très important pour moi de garder mon calme. Je l’ai fait et j’ai bien joué lors des moments importants, et c’est ce qui compte», estime celle qui avait déjà vu Hruncakova jouer dans plusieurs tournois, mais ne l’avait jamais affrontée avant samedi.

Pour la finale contre Koevermans, ce sera aussi l’inconnu. Marcinko n’a pas regardé l’autre demi-finale, mais elle se fie sur son père et coach «qui va certainement regarder des vidéos et lui proposer quelques stratégies».

Texte écrit par Johanne St-Pierre

Photo : Rocket Lavoie